mercredi 11 juillet 2007

Le dernier,mais aussi le futur


... si le sous-marin type XVII s'avéra un échec, et sa turbine Walther un flop plus retentissant encore, son étude hydrodynamique, en revanche, préfigurait tous les submersibles d'aujourd'hui.

Pour la première fois, les ingénieurs s'étaient véritablement attachés à concevoir la coque la plus rapide possible en plongée, supprimant tout l'armement monté sur le pont, et transformant en fine nageoire la protubérante dunette d'autrefois.

Et puisque le développement de la turbine Walther menaçait de durer de longues années, sans que l'on puisse pour autant en garantir le succès final, on songea, dès le début de 1943, à adapter cette excellente étude hydrodynamique aux sous-marins "classiques", à propulsion diesel/électrique.

Mais pour doubler la vitesse en plongée avec cette seule source d'énergie, il ne suffisait pas de réaliser une coque simplement mieux profilée. Il fallait aussi tripler la capacité des batteries, ce qui imposait donc de construire un bâtiment deux fois plus gros que les traditionnels type VIIC de 800 tonnes.

L'expérience des combats ayant démontré que la recharge des quatre tubes des VIIC prenait près de 10 minutes, leur nombre fut porté à six, et un système de rechargement automatique installé. Bien entendu, le Schnorchel était de la partie, ainsi qu'une multitude de perfectionnements du temps de guerre.

Ainsi naquit le célèbre "type XXI", que l'amiral Dönitz prévoyait de mettre en service dès novembre 1944, et qu'Albert Speer, Ministre de l'Armement, espérait bien construire à raison d'une vingtaine d'exemplaires par mois...

Il se trompait de beaucoup



... Premier sous-marin véritablement moderne, le type XXI aurait pu redonner à l'Allemagne un avantage décisif dans la bataille de l'Atlantique. Hélas, comme souvent, cet engin finalement réaliste ne rencontrait pas les faveurs du Führer, lequel préférait de loin rêver à des "armes miracles" certes plus impressionnantes sur le papier, mais situées à l'extrême limite - et souvent au delà - des possibilités techniques de l'époque.

Dans cet étrange mélange d'efficacité germanique et de gabegie hitlérienne, la construction des types VIIC, désormais obsolètes, fut poursuivie sur ses bases habituelles, tandis que celle des révolutionnaires type XXI fut carrément confiée à de la main d'oeuvre dite "diluée", c-à-d composée d'une poignée d'ouvriers spécialisés encadrant vieillards, femmes et travailleurs déportés (!)

A la capitulation de l'Allemagne, en mai 1945, seuls cinq ou six type XXI avaient pu être terminés, et seul le U-2511 entra en service... une semaine avant la fin de la guerre. Se dérobant sans difficultés aux escadres de contre-torpilleurs alliés, il exécuta, sans être repéré, un simulacre d'attaque contre un croiseur britannique puis, l'Histoire n'étant jamais qu'un éternel recommencement, fit surface pour se rendre.

Comme en 1918, les sous-marins allemands avaient été à deux doigts de vaincre la Grande-Bretagne. Comme en 1918, ils avaient échoué. Et comme en 1918, tous ceux qui se trouvaient en mer firent alors surface et se livrèrent à leurs vainqueurs qui, comme en 1918, s'en emparèrent afin de les étudier longuement, puis les reproduire pour leur propre compte.

Aujourd'hui encore, qu'ils soient à propulsion nucléaire ou qu'ils aient conservé le traditionnel mode diesel/électrique, qu'ils soient stratégiques ou d'attaque, les sous-marins ne s'écartent guère des formes hydrodynamiques définies par le type XXI allemand, dont le seul exemplaire survivant est exposé dans un musée de Bremerhaven pour l'édification des générations futures...

3 commentaires:

Anonyme a dit…

T es surtout un gros conard fini au sirop d erable !

Anonyme a dit…

Cher anonyme, c'est une insulte pour le sirop d'érablme qui possède de très loin un coêfficient intellectuel, de beaucoupplus élevè qu cette sous-merde.

Daniel Laprès a dit…

Apparemment, il est mort un vendredi 13.

Un coup des franç-maçons anonymes